Pierre Seiter

Série

3 photos

Date

Concours photo
Ma Samaritaine 2014
École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris

à propos

A quoi servent les images aujourd’hui ? Comment restituer un espace urbain juste défini par des contraintes géographiques ? Comment s’y mouvoir, s’y retrouver ou s’y perdre ? Pierre Seiter, qui interroge en permanence la pertinence – ou l’absence de pertinence – des images, a joué le jeu de l’errance dans un territoire qu’il percevait comme non ouvert. Cette fermeture, cette difficulté à définir – liée aussi au manque de précision informative de la photographie – il l’a transcrite en regardant au sol, en conservant – ou en fabricant, qui sait ? – de minuscules désastres, en cadrant des déchets, des traces qui ne signifient plus guère qu’elles-mêmes. Dans ses images fermées, contenues, le regard est piégé et nous ne savons pas vraiment pourquoi. Derrière la possible séduction des couleurs, d’apparentes douceurs, d’un personnage entrevu qui passe en masquant son regard, il questionne ce que nous voyons. Dans son « quartier Samaritaine », il y a aujourd’hui beaucoup à regarder en détail, mais peu de choses à voir, qui fassent sens en tout cas. Quartier en friche ? Perdu ? Difficilement réductible à une lecture structurée d’images ou de narration. Plutôt des impressions, mais guère joyeuses…