Karen Knorr

Sachant que toute photographie, même celle qui se voudrait la plus objective, comporte toujours une part de fiction, elle a sans cesse joué sur la perception du réel, l’apparence et ce qu’elle dissimule.

On retrouve dans le travail effectué sur le chantier de La Samaritaine son sens de la couleur, qui lui a fait installer dans des architectures historiques et dans des décors somptueux des animaux qui semblent apparus là comme par magie. Si ces séries l’ont rendue célèbre et si elle continue à développer – en les déplaçant géographiquement et en rendant souvent plus complexes leur fonctionnement – ces petits contes visuels pleins d’énigmes, elle a choisi pour approcher la transformation du bâtiment une approche nouvelle. Teintes artificielles, colorisation presque chimique, l’ensemble se présente comme une façon de questionner – et non de représenter – le réel qu’elle a exploré.